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La Grotte de Lamartine

 

Catégorie : TRES FACILE.

Niveau de risque : PASSAGES DELICATS.

Enfants : à partir de 6 ans.

Temps pour descendre à la grotte : 10 min.

Dénivellation : environ 50 m.

Altitude maximale au parking : 294 m.

 

Se rendre à Bourdeau, au bord du Lac du Bourget, en face d'Aix-les-Bains. C'est un village qui se trouve après le Bourget du Lac, accessible depuis la route qui monte au Col du Chat. 

Se garer sur le parking de la mairie de Bourdeau, place Lamartine, en face de l'église. A l'entrée du parking, un panneau indique la direction de la grotte et du port.

Après le Château de Bourdeau, on peut suivre la route jusqu'au dernier lacet et emprunter le sentier qui démarre dans le virage ou descendre par le petit sentier jusqu'au port et remonter la route sur quelques dizaines de mètres jusqu'au virage. L'accès à la grotte depuis la route est délicat, sur un sentier assez étroit et irrégulier, au bord d'un petit précipice. A éviter si le sol est glissant (pluie, neige ou verglas).

Les deux grottes ne sont que de grosses cavités de plus ou moins deux mètres de profondeur. Le poète Alphonse de Lamartine venait s'y promener avec Julie Charles, dont il était tombé amoureux après l'avoir sauvée de la noyade. C'est ici qu'il a écrit, en son honneur, son célèbre poème "Le lac", ce pourquoi cette grotte porte son nom.

Le retour se fait par le même itinéraire :

Carte grotte de lamartine

 

Photos du 18 octobre 2021

 

Le panneau à l'entrée du parking :

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En face du parking, l'église de Bourdeau :

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Le château de Bourdeau :

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Continuer sur la route jusqu'au dernier virage ou descendre par le sentier en direction du port et remonter jusqu'au virage :

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Le port de Bourdeau :

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Le Lac du Bourget :

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L'accès à la grotte démarre ici, dans le virage de la route goudronnée. Il n'y a pas de panneau qui indique la direction de la grotte :

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Calament à grandes fleurs :

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En face, Aix-les-Bains :

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La crique est bien visible en ce moment, car le niveau du lac a été abaissé afin de favoriser la régénération des roselières :

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La grotte supérieure, environ un mètre au-dessus du sol :

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Dans la grotte supérieure :

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Descente vers le lac :

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La grotte inférieure :

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Entre les deux grottes :

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Retour à l'accueil : Cliquer ICI.  

Le Lac, d'Alphonse de Lamartine (1790 - 1869)

 

Le lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

 

Publié en 1820